1 km à pied, ça use, ça use

Follette que je suis, ce matin j’ai décidé de marcher jusqu’à la clinique ! Je n’ai visiblement pas croisé le tuk-tuk d’hier puisque personne ne m’a réclamé d’argent. J’ai donc mis Raphaël dans le porte-bébé et en route !
J’ai remonté la 51 jusqu’à Sihanouk boulevard, en dix-quinze minutes on y est. Il faut savoir qu’ici les rues portent un numéro : nous habitons la 322. Les horizontales ont un numéro pair et les verticales impair, seuls les grands boulevards portent un nom.

Après avoir payé la clinique, je suis allée faire quelques courses chez U Care. C’est une pharmacie et parapharmacie où on trouve des choses formidables comme des produits Weleda, Nivea et Bourjois. J’ai aussi acheté du Baume du tigre, ce produit miracle dont j’adore l’odeur.
Au retour il a commencé à tomber quelques gouttes, mais je ne me suis pas démontée. Raphaël avait son chapeau et moi je ne crains pas l’arrosage. A l’arrivée, on était à peine mouillés, par contre j’avais très chaud !

Cet aprèm, Vatey, la femme de ménage était là. Je suis donc allée boire un cappuccino à café Fresco, à deux blocs de l’appart. Comme il n’y a que deux rues à traverser, je suis partie avec Raphaël dans la poussette. Heureusement que j’avais un livre pour me tenir compagnie, puisqu’il s’est endormi au bout de 5 minutes !
J'ai aussi revu la chauffeur de tuk-tuk d'hier et je l'ai payé pour sa course en lui expliquant que je l'avais cherché sans succès. En fait il était parti 5 minutes et avait laissé un message au gardien de la clinique qui ne m'a rien dit. Tout va bien, le chauffeur n'est pas en colère, je peux circuler sans crainte!

Tout est sous contrôle !

Ce matin je suis allée voir le Docteur Ny qui m’a suivi pendant mon hospitalisation pour un contrôle de mon état. A l’auscultation tout allait bien mais il m’a quand même prescrit une prise de sang pour vérifier. Les résultats sont arrivés et tout est normal. Ouf, je respire ! (c’est le cas de le dire !)

En allant à la clinique j’ai involontairement arnaqué un tuk-tuk… Il devait m’attendre à la sortie pour me ramener, mais je ne l’ai pas vu et en ai pris un autre. Il n’a donc pas été payé pour sa course. Comme je l’avais trouvé au coin de ma rue, on verra si je le vois demain et si je vais me faire casser la gueule pour ça !!!

Rien à voir, hier soir j’ai testé les nouilles au bœuf et brocoli (+ feuilles inconnues type épinard, œuf et ail) : c’était très bon. La sauce livrée avec était super épicée, je ne m’en suis donc pas servie. Oui je suis une aventurière du goût mais je suis aussi une chochotte et j’aime pas quand ça pique !

Desperate Housewife

Ce matin Pierre est retourné au boulot. Il était temps après presque 2 mois sans travailler ! Du coup je me retrouve seule à l’appart avec Raphaël pour la première fois. Eh bien tout va bien !

Ce matin nous sommes allés au Lucky Market en tuk-tuk faire des courses. Raphaël est resté éveillé pendant tout le trajet mais s’est endormi au rayon yaourts.

J’ai aussi décidé de tester des produits locaux ou inconnus, et aujourd’hui j’ai testé pour vous le fruit White Dragon. Un bien joli nom n’est-ce pas, pour un bien joli fruit d’ailleurs. Par contre niveau goût c’est tout à fait quelconque, voire même insipide… C’est légèrement farineux, on ne sent même pas les multiples grains.(vous noterez par contre la magnifique assiette achetée ici)
Essai numéro 1 non concluant donc.

A part ça, la saison des pluies semble avoir commencé : tous les soirs à 18h30 presque précises c’est l’averse. Samedi c’était particulièrement impressionnant : en moins d’une heure la rue était complètement inondée, les voitures avaient de l’eau jusqu’au milieu des roues. Autant dire que c’est fini les sorties au restau le soir !

Le plat du jour

Le midi on commande facilement à manger : c’est pas cher, c’est pratique et on a de nombreuses offres sous la main. On va donc tester un maximum de restaus et je vais tester un maximum de plats!

Hier midi j’ai testé la salade de mangue verte de Kitchen Khmer, un restau de la rue d’à coté. Composition : mangue en lamelles très fines et surtout crevettes séchées et petits morceaux de poisson séché. Très intéressant et pas mal du tout, mais sur la fin on se lasse du poisson.

Ce midi on a testé un restau thai, le Setsara.
Pierre a mangé un Kouy Taew Pad Kee Mao au poulet : de grosses pates coupées en petits rectangles avec du piment, de l’ail, des haricots verts et du basilic (beaucoup de basilic, beaucoup trop comme souvent). Très parfumé.

J’ai pris un Pad Woon Sen au poulet : des pates vermicelle avec de l’œuf, du chou et des carottes. Plutôt doux et bon.
En plus on avait des Kyu, comme des bouchées vapeur au porc mais frites. Pas mal du tout sauf la sauce un peu sucrée qui allait avec.

Le Marché Russe

Cette semaine nous avons fait une petite sortie touristique : le marché russe. Pourquoi russe, aucune idée ! (Jocelyne tu sais toi ?)
Pour s’y rendre, c’est comme pour chaque déplacement, on prend un tuk-tuk.

Un tuk-tuk c’est cette espèce de carriole couverte tirée par une mobylette. C’est plus pratique que de monter à l’arrière d’une mobylette quand on est trois, et au moins on est bien assis. Par contre il vaut mieux savoir où on va, puisque les chauffeurs eux-mêmes ne semblent pas connaître la ville ! Il faut souvent leur montrer sur un plan et les diriger en cours de route.

Le marché est un grand marché couvert entouré d’une nuée de piétons, de mobylettes et de tuk-tuks. A l’intérieur il fait sombre et chaud, les ruelles sont étroites et organisées par secteur d’activité : sur l’extérieur les fringues et les boutiques pour touristes, puis la viande, le poisson, les fruits et légumes, au centre un « restaurant » (des vendeurs de beignets, soupes etc. et des tables), et vers le fond les bricoles pour la maison puis les pièces détachées de vélo et mobylette, un paradis pour bricolo.

Les gens sont tous étonnés de voir Pierre porter Raphaël. La plupart sourient, certains viennent le voir. Ici ils aiment visiblement les enfants, surtout les femmes plus âgées qui nous demandent souvent quel âge il a.

On n’a rien acheté, mais repéré pas mal de jolies choses. Par contre il faudra revenir avant la saison des pluies, car j’ose à peine imaginer l’état du marché quand l’eau y stagne !En tout cas c’est un sacré contraste avec les supermarchés ultra clean où l’on fait nos courses.

A bout de souffle

Enfin me voilà. Après une semaine d’hospitalisation à Phnom Penh, je suis de retour à l’appart et sur le net. Enfin, mille fois enfin.

Depuis un moment, je me trainais une toux un peu grasse, des sifflements dans les bronches, je commençais à m’essouffler pour rien, mais je me disais que ça passerait, qu’on n’allait pas en faire un foin. Sauf qu’arrivés au Cambodge, ça ne se calme pas, le moindre effort me pèse, je mets ça sur le compte de la chaleur, je me dis que je vais m’acclimater…

Le samedi je me décide à consulter : les bronches sifflent, je suis bonne pour un antibio, une inhalation et une injection par jour pendant une semaine. Je reviens donc le dimanche matin pour la suite du traitement, mais en repartant je me sens mal, j’ai un poids sur la poitrine, demi-tour à la clinique.

Le docteur français qui m’ausculte décide de me garder : ma saturation est basse, je fais de la tachycardie, injection de cortisone, inhalation… un vrai épisode d’Urgences. Le temps passe, mon état ne s’améliore pas, le médecin est embêté parce que j’allaite, il me met sous oxygène. L’oxygène sera mon meilleur ami pendant 4 jours, puisque j’y serai branchée en permanence.

Lundi soir le médecin m’annonce que je dois arrêter d’allaiter. En effet, les antibios et la cortisone ne marche pas, on traine pour rien, je n’ai pas le choix… Pierre file chercher du lait pour Raphaël et le tire-lait pour moi (merci Gaëlle !!! sans ça je serai mal), et on va pouvoir passer aux doses de cheval.

Les jours qui suivent sont une longue succession d’injections, de prises de sang, d’auscultations en tout genre. Mon état s’améliore très lentement. On ne sait pas me dire ce que j’ai eu, crise d’asthme, allergie, pneumonie, voire même tuberculose au vue de la radio, l’essentiel c’est que ça aille mieux.

Raphaël pendant ce temps est un amour de bébé, comme d’habitude. Le passage au biberon a été difficile pendant une journée, et puis il a pris le pli sans problème. Il est devenu la coqueluche des infirmières, qui lui faisaient des petits coucous à chaque passage et qui disaient qu’il était très sage. Par contre elles ne parlent pas aux bébés, elles font des claquements de langue ou elles tapent dans les mains.

Il a passé une semaine à dormir avec moi ou sur son papa et on pensait que le retour à l’appart serait difficile, mais là il dort sur le canapé !

Prochain rendez-vous chez le médecin mardi matin, j’espère que tout sera rentré dans l’ordre. En attendant on va essayer d’enfin s’installer et de découvrir un peu la ville. A suivre donc...