mardi 25 septembre 2007

SOS Parents battus

Ca y est, c’est parti, Petit Poisson nous met des coups !!! (et en plus on est content…) Hier, au lit, mon nouveau réflexe c’est de mettre mes mains sur mon ventre au cas où, eh ben j’ai bien fait, une minute après je me prenais un coup dans la main. Je dis à chéri-chéri de mettre sa main, et lui aussi se prend un coup direct. Trooooooooop bien !
J’ai trois explications aux coups de Petit Poisson :
1- « coucou les parents, c’est moi, je suis là. » C’est trop mignon de sa part, il sait qu’on s’inquiète, il nous fait signe.
2- « mais vous allez virer vos mains oui, ça me donne chaud, ça m’empêche de dormir. Zêtes lourds… » Là, on n’est pas sorti de l’auberge, déjà toute une éducation à refaire.
3- « papa, maman, vous aviez raison, je suis décidé, je vais être boxeur ! » Et merde…

lundi 24 septembre 2007

La Star Attitude (encore et toujours)

Pour avoir la star attitude, suis à la lettre ce programme d’entraînement.
Vendredi : on commence en douceur avec un café chez Khaled et Hélène, avant de faire des courses (c’est pas très star, mais faut bien se nourrir !). Le soir rugby chez Patrick et Sandra.

Samedi : là, fini de rigoler. Le matin cuisine pour le soir. Je me lance dans un flan courgettes pommes de terre qui m’a l’air bien bon. Vers 11h une copine passe et reste manger, du coup j’improvise un poulet moutarde et riz complet. Sans me vanter c’était une réussite.
L’après-midi, fleurs chez Jocelyne.
Je n’étais pas très inspirée + mal au dos, résultat mon 1er bouquet était moche et Joce l’a refait entièrement, mon 2e bouquet c’est Hélène qui l’a fait et j’ai réussi à en faire un 3e pour Sylvaine à peu près présentable.
Pour le goûter on était gâtées : Jocelyne avait fait des verrines pêche/yaourt et fraise/crème fouettée, et Sandra un cake orange/framboise. Tout ça était délicieux.
Le soir, nous voilà au top de la peoplitude. Nous traversons la rue pour aller chez nos voisins où LA fête du mois est prévue : 140 personnes (enfants compris) sont invitées. Au final maximum 70 personnes sont venues, mais quand même. De la musique, un buffet, des enfants qui courent dans tous les sens, et moi qui ai dansé jusqu'à en avoir mal au dos, mais était chouette.

Dimanche : café chez Khaled et Hélène avec glace, gâteau au chocolat et salade de fruit. Miam miam miam. Et puis partie de barbu (un jeu de cartes) et pour finir retour à la maison avec une pizza.
Après tout ça, on va redémarrer la semaine doucement…

lundi 17 septembre 2007

Le samedi à Nairobi

Samedi, c’était la sortie du mois, direction Nairobi pour voir celui que nous attendons tous, le petit poisson a.k.a. Kevin pour les intimes (on peut remercier sa tante Anouchka pour ce maaaaagnifique surnom).
Je vous arrête de suite, on ne sait toujours pas si Petit Poisson est un garçon ou une fille, mais pour plus de commodité on parlera de lui au masculin pour « le bébé ».
Voila pour la mise au point, retour au récit !
Samedi branle-bas de combat à 6h du mat’, Catherine, qui devait faire des examens, arrive pour 7h et hop, en route pour l’aéroport. On laisse la voiture là-bas et on décolle un peu en retard, vers 9h30. 1h plus tard nous sommes à Nairobi et presque 1h après à l’hôpital Aga Khan.
Dans la salle d’attente, à part Pierre et moi, il n’y a que des indiens. Forcément, l’hôpital est financé par l’Inde, les médecins sont indiens, et les indiens sont ceux qui peuvent se payer ce genre de services.
Le gynéco qui nous reçoit, Dr Patel, est un indien dans la cinquantaine, très sympathique, qui m’appelle Marie en roulant le r ou « my dear » ou « sweetie ». Il me pose des tonnes de questions, auxquelles j’essaye de répondre même quand le vocabulaire me manque. Il m’examine : poids, chevilles et mollets (là je ne sais pas pourquoi…), tension, il me palpe le ventre et écoute le cœur de Petit Poisson avec un stéthoscope. 142 bpm ! A fond les ballons. D’après lui tout va bien et il m’envoie à un de ses collègues pour l’écho.
Il faut reprendre le taxi car cet échographe est dans un autre hôpital, le M.P. Shah. L’échographe est bien sur indien. Il est un peu pressé parce qu’il est déjà 12h30 et qu’il m’attendait pour partir mais il sait ce qu’il cherche et il est précis.
Petit Poisson a la tête en bas et les jambes appuyées sur le placenta, mais il a l’air cool ! Il a de grandes jambes, une magnifique colonne vertébrale, un cerveau visiblement en parfait état de marche, et on voit déjà son nez : j’espère juste qu’il n’aura pas mon nez, pauvre enfant ! A la première écho à Bayonne, vu l’activité du bonhomme on pensait qu’il serait danseur de rumba ou nageur professionnel ou champion de natation synchronisée, mais là on a compris, avec ses petits poings le message était clair : il sera boxeur comme son papa (mais encore plus fort vu les milliers de vitamines que le gynéco me fait prendre) ! Une fois qu’on a compris ça, il a déplié la main pour nous faire coucou, c’était bien sympa de sa part.
C’était bref mais (trop super mega) chouette de le voir.
Après re-taxi, embouteillage, tournage en rond pour trouver le restau. Nairobi est vraiment une ville de fous, polluée, sale et grouillante. Heureusement dans le restau japonais, calme absolu. Il était 13h30, on avait tous les crocs et on s’est régalé.
Ce répit fut de courte durée, il a fallu repartir, confier Cath à ses potes, à peine le temps de boire un café pour nous et rebelote direction l’aéroport. Je vous décrirai Nairobi et ses policiers corrompus une autre fois…
A 18h30 nous étions de retour en Tanzanie. Nous avons fait un stop au KIA Lodge pour la nuit, le temps de nous remettre de nos émotions et pour éviter de rouler de nuit. C’était bien, on était sur un petit nuage jusqu'à 2h du mat et le réveil par des moustiques… 2h de lutte et au final : les moustiques 1 – nous 0, on s’est fait dévorer toute la nuit…
Le matin nous étions deux zombies au petit dej’, et la 1ere chose une fois rentrés a été de se recoucher.
Prochain rdv a Nairobi le 3 novembre pour de nouvelles aventures !

mardi 11 septembre 2007

Les joies de la technologie

La technologie c’est une super copine de chéri-chéri, moi j’ai plus de mal. C’est pas qu’on s’aime pas, mais on s’ignore mutuellement royalement. Par contre Pierre peut passer une journée entière avec elle, même que ça l’amuse !
Dimanche par exemple, je devrais même dire tout dimanche, il a monté son nouveau PC. Oui notre ordinateur fonctionnait parfaitement normalement, mais apparemment il n’était pas assez puissant. Donc cet été Pierre a acheté une tour, une carte mère, un processeur, une carte graphique, des barrettes mémoires, j’en passe et des meilleurs, et certains éléments en double. Ben oui on sait jamais si ça crame (et ça arrive souvent avec le super fournisseur d’électricité qu’on a ici). Bref, tout ça il fallait bien l’assembler pour que ça donne un super nouvel ordi. Et ben c’est pas si facile, c’est pas livré avec une notice, c’est du « do it yourself » et prie pour que ça fonctionne. Et ô miracle, dimanche soir notre nouvel ordi tout neuf tout beau et le plus puissant d’Arusha fonctionnait. Seul hic, parce qu’il en faut bien un, il n’y a plus de son, plus du tout… Depuis Pierre passe ses soirées à essayer des trucs (quoi, ne me demandez pas), mais rien ne se passe. Du coup la technologie elle s’en prend plein la gueule, et moi je me marre !

jeudi 6 septembre 2007

Ambiance morose

Ce matin, il pleut on se croirait en Bretagne, sauf que même en Bretagne il fait beau. Le moral des troupes n’est pas à son top, ça sent la fin. Tout le monde ne parle que de partir et les plus chanceux qui ont trouvé du travail ailleurs s’en vont. Personne ne nous retient, ni le tribunal et surtout pas la Tanzanie. Même les expatriés de longue date s’inquiètent de l’ambiance : hier soir Viviane a achevé de plomber un club de lecture déjà en petite forme, en nous racontant qu’elle voyait fleurir des tags « Mugabe » dans le secteur où elle travaille. Elle compte d’ailleurs déménager son atelier avant que ne l’en vire… On n’en est pas au niveau du Zimbabwe mais on reste sur nos gardes.

Pour finir sur une petite note d’humour drôle, une pépite de Jean-Claude Van Damme : « Si tu travailles avec un marteau-piqueur pendant un tremblement de terre, désynchronise-toi, sinon tu travailles pour rien. »